
Paris et les Bourses européennes dévissent de concert, emportées par la tempête douanière

La Bourse de Paris et les autres places boursières européennes chutent de concert mercredi, emportées par le vent de panique qui a suivi l'entrée en vigueur de nouvelles surtaxes américaines à 60 pays, dont un taux colossal total de 104% contre la Chine.
Vers 08H00 GMT (10H00 à Paris), la Bourse de Paris dévissait de 2,72%, soit une chute de 192,85 points, à 6.907,57 points, réduisant légèrement ses pertes après avoir perdu plus de 3% dans les premiers échanges.
Même chose du côté de la Bourse de Francfort, qui chutait de 2,74%, Londres -2,41%, Milan -2,65% et la Bourse suisse -4,10%.
"La nette détérioration des relations entre les États-Unis et la Chine a été un rude réveil" pour les marchés européens, relève la note quotidienne d'analyse EnergyScan d'Engie.
Le président des Etats-Unis Donald Trump impose depuis mercredi matin à des dizaines de partenaires commerciaux une nouvelle salve de droits de douane à l'importation, dont un taux monumental pour la Chine.
La Maison Blanche a rendu public un décret présidentiel "amendé" faisant grimper de "34%" à "84%" la taxation qui sera perçue par Washington sur les importations en provenance de Pékin. Cela porte à 104% le taux total imposé à la Chine depuis 04H00 GMT.
"La situation semble être dans une impasse pour le moment et les négociations sont fortement improbables à court terme", souligne la note EnergyScan d'Engie du jour.
Le luxe en première ligne
Les poids lourds du luxe, dominants sur l'indice CAC 40 et très exposés au marché chinois, fléchissent mercredi à la Bourse de Paris face à l'escalade des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.
LVMH, leader mondial du secteur et première capitalisation boursière française, perdait 2,73% à 505,60 euros l'action et Kering 2,70% à 161,44 euros vers 09H45 à Paris.
Seul Hermès survole la tempête, s'octroyant 0,54% à 2.252 euros l'action.
Selon Thomas Chauvet, analyste chez Citi, "les entreprises avec un fort pouvoir de fixation des prix et un positionnement haut de gamme" telles que Hermès sont "mieux placées" pour atténuer les conséquences des droits de douane.
L.Lefevre--PS