
La Suède appelle l'Iran à "immédiatement" libérer un détenu suédo-iranien

La ministre suédoise des Affaires étrangères a sommé vendredi l'Iran de libérer Ahmadreza Djalali, un universitaire irano-suédois condamné à mort et détenu à Téhéran depuis maintenant neuf ans.
"Neuf années se sont écoulées depuis l'emprisonnement et la condamnation à mort d'Ahmadreza Djalali en Iran. (Il) est détenu dans des conditions très difficiles et son état de santé, déjà préoccupant, continue de se dégrader. Cela est extrêmement inquiétant", a déclaré Maria Malmer Stenergard dans un communiqué.
Cet universitaire a été condamné à mort en Iran en 2017 pour "espionnage" au profit d'Israël. Il a été arrêté en 2016 alors qu'il se rendait en Iran pour une conférence.
"Le gouvernement suédois exige que l'Iran libère immédiatement Ahmadreza Djalali pour des raisons humanitaires, afin qu'il puisse retrouver sa famille. Je veux qu'Ahmadreza Djalali et ses proches sachent que mes efforts, ainsi que ceux du gouvernement suédois, pour obtenir sa libération se poursuivent avec la plus grande détermination", a-t-elle encore dit.
L'ambassade d'Iran en Suède avait été convoquée pour cette même raison le 7 mars 2025.
Le 15 juin 2024, les Suédois Johan Floderus - un diplomate de l'UE emprisonné en Iran depuis avril 2022 - et Saeed Azizi - arrêté en novembre 2023 - ont été libérés par Téhéran en échange de Hamid Noury, 63 ans, ancien haut responsable de l'administration pénitentiaire iranienne qui purgeait une peine de prison à perpétuité en Suède.
Mais M. Djalali n'a pas été inclus dans cet échange, une situation qu'il a depuis à plusieurs reprises dénoncé par le biais de son épouse vivant à Stockholm.
Le gouvernement suédois assure avoir tout fait pour obtenir sa libération en même temps que les deux autres prisonniers, sans succès car Téhéran refuse de discuter de son cas, ne reconnaissant pas sa nationalité suédoise.
L'Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs proches, des ONG et des chancelleries occidentales de s'en servir comme monnaie d'échange.
S.Morel--PS